Bacchus aime les chansons, et surtout, la voix de la nymphe Améthyste qui est très douce. Bacchus est déterminé à l’épouser, et c’est sans trop réfléchir qu’il va demander sa main à son père, Jupiter.

Mais Jupiter a horreur des mésalliances et des accouplements roturiers qui à la longue ne provoquent que désastres et désolations.

Pourtant Jupiter sait que refuser cette alliance à Bacchus peut déclencher une de ses colères imprégnées des effluves du vin dont il se repaît et qui romprait ainsi l’harmonie de l’Olympe.

Jupiter va ainsi choisir la ruse, celle dont il était si friand pour régler les différends.

Un jour où la belle Améthyste se prélasse et se mire dans l’onde pure d’une fraîche fontaine, Jupiter fait fendre le ciel d’un éclair aveuglant qui s’abat sur la belle la laissant pétrifiée.

La nymphe devient ainsi une pierre brute et bien vulgaire provoquant la tristesse et la peine de Bacchus qui voit ainsi sa belle devenir un vulgaire caillou.

Le temps aidant, Bacchus se ressaisit et décide que sa belle il la transformera en pierre étincelante de beauté n’en déplaise à Jupiter.

Enlevant de sa tête une grappe de raisins, il la presse entre ses mains et fait couler sur la pierre triste et endormie le jus parfumé de la vigne tant et si bien que la pierre se colore jusqu’au violet le plus délicat.

Puis de façon très solennelle il la consacre par ces mots :

« Améthyste, belle Améthyste, je veux que sous la forme que t’infligea la colère de Jupiter, tu continues à être recherchée et appréciée des mortels. Puisque tu es devenue pierre, sois désormais la pierre de la vertu aimable, le symbole de la céleste puissance. Je veux que tous ceux qui te porteront puissent boire en restant sages, que l’ivresse et les maux qu’engendre le doux fruit de la vigne, leur soient épargnés. J’ai dit.« 

Depuis lors ce quartz devient l’emblème de la tempérance, connu pour empêcher l’ivresse ou tout du moins les excès qui l’accompagnent mais aussi la pierre de la puissance spirituelle.

A la boutique Saint-Gimer nous proposons, bracelets, druses et de nombreux autres améthystes sous toutes leurs formes.

 

Ce texte a été inspiré par Henriette Védrine qui rapporte cette légende dans Pouvoirs cachés et magie des pierres précieuses :